Ce mois-ci, de nombreuses études allemandes sont sorties. Il s’agit surtout de ré-actualiser les connaissances récentes au sujet de l’hyperhidrose et de ses différentes modalités de traitement, mais aussi d’établir le lien entre problème d’anxiété et transpiration excessive. Nombre d’études : 11
Thèmes :
– chirurgie (4)
– sociologie (2)
– recommandations générales (1)
– antitranspirants (1)
– toxine botulique (1)
– hyperhidrose secondaire (1)
– électrothérapie (1)
Ce que l’on retient :
– Une étude http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22682780 s’est intéressée aux répercutions psychologiques et sociales de l’hyperhidrose. 2 groupes ont été constitués : un groupe avec des patients voulant se faire opérer pour leur hyperhidrose, et un groupe de patients souffrant d’un trouble d’anxiété sociale. La sévérité de l’anxiété sociale est la même chez les 2 groupes. Les patients souffrant d’hyperhidrose disent dans 72 % des cas que leur anxiété vient de leur transpiration, contre seulement 20 % dans le groupe témoin. Les auteurs concluent que chez des patients souffrant d’hyperhidrose, il faut tout autant traiter la transpiration excessive que la souffrance phsycho-sociale… Ces conclusions sont à relativiser selon moi car 1) les patients du groupe hyperhidrose avaient une forme très sévère d’hyperhidrose ou en souffraient terriblement, car pas tout le monde ne souhaite avoir recours à la chirurgie ; 2) les traitements contre les troubles psychiques tels les anti-dépresseurs n’ont pas fait la preuve de leur efficacité contre l’hyperhidrose.
– Un article malheureusement en allemand et en accès payant http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22710840 semble être intéressant pour tous les patients à la quête d’une reconnaissance du monde médical. Le résumé en anglais nous apprend que les questionnaires de qualité de vie témoignent d’une souffrance psychique mais aussi fonctionnelle des patients atteints d’hyperhidrose. Il souligne l’intérêt de prendre en charge sérieusement cette maladie, notamment à l’aide de médicaments oraux anti cholinergiques qui ont fait les preuves de leur efficacité.
– Les allemands s’intéressent décidément de près à l’hyperhidrose puisqu’un autre article http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22638981 également en allemand fait le point sur ce qu’on sait aujourd’hui, 7 ans après les débuts de son utilisation pour l’hyperhidrose, de la toxine botulique de type A. Elle est recommandée surtout pour les formes très localisées d’hyperhidrose (= du visage surtout) et a une durée d’efficacité moyenne de 7 mois. Ces injections sont moins recommandées pour les autres formes d’hyperhidrose car leur application coûte cher, est longue, peut provoquer des douleurs, et l’efficacité s’estompe dès 4 mois.