Voici un résumé de quelques études récentes qui m’ont semblé pertinentes (ou non, justement).
Satisfaction des patients italiens souffrant d’hyperhidrose axillaire
Des chercheurs italiens ont fait le point concernant la satisfaction de 50 patients ayant reçu des injections de toxines pour diminuer leur transpiration axillaire. Voici une traduction approximative de leurs résultats : 88% des patients étaient totalement satisfaits. Ils devaient refaire des injections tous les 6 mois (médiane) ce qui diminuait leur score à l’HDSS (voir ici) de 1,5 points. Dans 86% des cas il y avait une accordance complète entre la satisfaction sUbjective du patient et les résultats à l’HDSS et au Minor test. A noter que l’article est disponible en entier gratuitement (ce qui es assez rare), en anglais.
Lien vers le résumé de l’étude : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23119179
Sur l’hyperhidrose compensatrice après chirurgie de type sympathectomie
Une étude espagnole porte sur seulement 2 patients auxquels on a injecté de la toxine botulique et qui se disent satisfaits… nous n’avons pas vraiment d’information précise et fiable.
Lien vers le résumé de l’étude : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21756156
Une réserve concernant la plupart des études sur la toxine botulique auxquelles j’ai eu accès : elles ne disposent pas de groupe contrôle. Sans rentrer dans des détails méthodologiques difficiles à expliciter en quelques mots, en gros, les études ne comparent pas des patients injectés versus des patients non injectés, ou traités par un autre traitement, pour voir la différence entre les 2 groupes. On ne peut donc pas vraiment savoir si c’est la toxine qui a été efficace, ou tout simplement le temps écoulé, ou encore le fait d’avoir été pris en charge….
Pour me contredire, voici justement une étude contrôlée Iranienne : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23106157
Elle concerne l’hyperhidrose axillaire. Ils ont comparé un traitement par toxine botulique de type A avec un traitement par ionophorèse (ce qui n’est pas une indication première pour cette localisation…).
Ils concluent que les injections ont plus fait diminué la transpiration que la ioniophorèse, avec ces pourcentages là :
A une semaine du traitement : toxine 84%, iono 76%
A 1 mois du traitement : toxine 50%, iono 73%
A 6 mois du traitement : toxine 22%, iono 32%
L’amélioration a cependant persisté plus longtemps avec la ionophorèse qu’avec les injections.
Les patients ont ressenti moins de douleur avec le traitement par ionophorèse qu’avec celui par toxine.
Merci!