1) Se questionner sur ce que l’on attend du traitement
Définissons d’abord ce qu’on entend par « traitement efficace », « traitement qui marche ». Pour moi, un traitement contre l’hyperhidrose serait efficace s’il me faisait avoir une transpiration « comme tout le monde », c’est-à-dire : mains moites occasionnellement en cas de très gros stress, auréoles seulement en faisant du sport, possibilité de marcher en tong quelque soit la température, ne pas être gênée par ma transpiration, tout cela sans perturber d’autres éléments de ma santé, ni me coûter trop d’argent.
Par exemple, la ionophorèse a été efficace sur moi pour l’hyperhidrose des mains pendant un certain temps, parce qu’en l’appliquant un jour sur deux, je pouvais continuer mes études de kiné et toucher les gens sans être trop gênée.
2) Bien se renseigner : médecins, professionnels de santé, associations, revues scientifiques, pharmaciens
L’idéal étant d’avoir un professionnel de santé de confiance, qui saura ou rechercher l’information. La revue Prescrire est une bonne source d’information en langue française. C’est la seule revue médicale française complètement indépendante des laboratoires pharmaceutiques. Elle diffuse chaque mois des articles principalement à destination des professions médicales et paramédicales. Elle écrit régulièrement au sujet de l’hyperhidrose. Elle propose également des fiches à destination des patients, dans un langage plus accessible.
Il existe à ce jour certains professionnels de santé spécialisés dans la transpiration excessive.
3) Tester le traitement sur soi ; pourquoi pas
Avant :
– stopper les autres traitements en lien avec l’hyperhidrose ;
– faire un bilan écrit de sa situation actuelle point de vue transpiration, qualité de vie, mais aussi « conditions environnementales » (= si on est à la fin de l’été, il y a des chances que petit à petit on supporte mieux sa transpiration, indépendamment du traitement) ;
– ne pas modifier d’autres habitudes de vie en même temps que l’on commence le traitement (ex : faire plus de sport, prendre des vacances, partir dans un pays froid, ne plus boire de thé/café…).
Pendant :
– tester le traitement sur une période suffisamment longue pour qu’il ait temps de faire effet, en général, quelques semaines pour la ionophorèse, quelques jours pour les anti-transpirants et les médicaments. Pour la toxine, une seule injection suffit. Pour les remèdes dits « naturels » (tisane, pierre d’alun, régimes…), je ne sais pas. Pour les thérapies alternatives, 2 ou 3 séances maximum ;
– être attentifs aux effets secondaires potentiels.
Après :
– comparer avec la situation d’avant, en terme de quantité de transpiration, gène occasionnée, qualité de vie
– étudier le coût financier et en temps du traitement, est-ce que ça vaut le coup ?
4) Avoir recours aux témoignages (revues grand public, sites ou forum internet…)
C’est bien dans le dernier des cas selon moi que l’on doit avoir recours aux témoignages pour choisir un traitement. Même si on a 100 personnes qui témoignent de l’efficacité d’un traitement, cela ne constitue pas pour autant une preuve de son efficacité. Ce n’est pas parce que 100 personnes croient en quelque chose qu’elles ne peuvent pas toutes être dans l’erreur.
Surtout si à côté de ça, 5000 autres personnes ont testé le traitement, et qu’il n’a pas fonctionné sur elle. Mais celles-ci n’auront peut-être pas pris le temps d’en témoigner, préférant privilégier leur temps à trouver un autre traitement.