Quelques études parues en ce début d’années 2014 qui ont attiré mon attention : sur le lien entre hyperhidrose et syndromes dépressifs/stress chronique, les raisons qui font que les gens arrêtent le traitement par ionophorèse, les résultats à long terme de la prise du médicament oxybutinin sur l’hh axillaire, les effets 5 ans après la chirurgie.
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0092412
40 patients souffrants d’hh comparés à 40 n’en souffrant pas
Tests de stress chronique, de dépression + analyse du cortisol
Les patients souffrants d’hh ont significativement plus de symptômes dépressifs, de stress chronique, de manque de reconnaissance sociale. C’est particulièrement dans les situations en société que les patients sont les plus embarrassés, cela les met dans un cercle vicieux. Il n’y a pas de différence entre les groupes concernant la quantité de cortisol. Les chercheurs pensent que les symptômes dépressifs sont causés par un manque de confiance en eux.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24636435
22 patients traités par ionophorèse en ambulatoire. On leur a demandé au téléphone la satisfaction du traitement et les raisons pour lesquelles ils ne continuaient pas, si c’était le cas. 16 patients ont fini la période initiale de traitement et en ont vu des effets positifs. 8 patients ont commencé la phase de maintenance des effets, 5 ont arrêté après 5 sessions. Les raisons d’arrêt du traitement sont :
– pour 12 patients : manque de temps
– pour 3 patients : ils ont acheté/loué la machine pour le faire chez eux
– pour 1 patient : effet secondaire
L’Institut de l’hyperhidrose donne ici son avis sur les appareils à ionophorèse.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24512855
431 patients dans le protocole, on leur propose de l’oxybutinin (médicament) pour l’hh axillaire. 44 patients ont été perdus de vue (on ne peut donc pas connaître l’effiacité du traitement chez eux). On a donc des données pour 397 patients traités pendant au moins 6 semaines.
Les résultats 6 mois après :
– 28,7% des patients ne sont pas satisfaits et ont été dirigés vers l’opération chirurgicale
– 2,01% ont présenté des effets secondaires importants (ex : bouche sèche) et n’ont pas continué le traitement
– 9,4% ont préféré l’opération au traitement médicamenteux
– 62 patients n’ont pas encore reçu le traitement
Concernant les patients suivis à plus de 6 mois (en moyenne, 1 an et demi) :
– 82,9% des patients ont présenté une amélioration modérée ou grande (particulièrement chez les femmes)
– 89% avaient aussi une amélioration dans d’autres sites concernés par l’hh
Remarque : il serait très intéressant d’avoir accès à l’intégralité de cette etude brésilienne, la seule à ma connaissance sur le sujet, car le résumé est très incomplet mais elle semble bien menée et très intéressante. A titre indicatif, si l’on veut se procurer cette étude en tant que particulier, cela coûte une trentaine de dollars.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24507405
On a analyse la qualité de vie de patients qui ont eu une sympathectomie thoracique : 6 mois après, puis tous les ans. 193 patients ont été opéré, 173 n’ont pas été perdus de vue. Il n’y a pas eu de décès. 77% déclarent une amélioration. Entre 5 et 12 ans après l’intervention, cette moyenne tombe à 35%. Les résultats étaient les meilleurs pour les patients :
– qui ont eu la sympathectomie au niveau de R2/R3 plutôt que R4/R5
– qui ont eu un traitement médical avant l’opération
– qui sont des femmes
– qui ont plusieurs sites de transpiration
6,2% des patients regrettent de s’être fait opérer.
Remarque : dommage que cette étude ne parle pas d’hh compensatrice.