Médicament anti-transpiration : lequel choisir ?

médicament anti transpiration

Vous cherchez un médicament anti-transpiration, sous forme de cachet ou pilule ? Pour moins transpirer, voire pour arrêt de transpirer totalement de certaines parties du corps ?

Vous êtes nombreux et nombreuses à vous renseigner à ce sujet par internet. Il est parfois difficile d’obtenir des informations de son médecin ou dermatologue à ce sujet, car certains ne sont pas au courant de l’ensemble des médicaments possibles contre la transpiration excessive (hyperhidrose).

Cet article vise à recenser l’ensemble des médicaments disponibles à ce jour pour réduire la transpiration. Leur efficacité et leurs effets secondaires seront aussi détaillés, ainsi que le dosage à prendre.

Vous saurez également comment vous le procurer, le plus souvent via une ordonnance, sous prescription. Et s’il existe des plus efficaces selon la partie du corps atteinte, ou le type d’hyperhidrose (primaire ou secondaire), liée plus au stress ou non.

Pour créer cet article, je me suis appuyé sur ma veille hebdomadaire de la littérature médicale consacrée au traitement de la transpiration excessive. Ainsi que sur mon expérience depuis 10 ans auprès des personnes atteintes de sueur excessive, via mes téléconsultations.

Vous trouverez en fin d’article toutes les sources des études scientifiques sur lesquelles je m’appuie.

Bien évidemment, je vous recommande de solliciter l’avis d’un médecin qui connaît tout votre dossier médical, vos antécédents, etc. avant de vous tourner vers la prise d’un des médicaments dont il est ici question.

♻️ Dernière mise à jour : janvier 2023.
Liens d’intérêt : aucun en lien direct avec cet article. Voir page à propos pour ma déclaration complète de liens d’intérêt. Rédigé par Nelly Darbois, kiné et rédactrice scientifique

Un résumé de cet article au format vidéo. J’y parle seulement du glycopyrrolate et de l’oxybutynine

Depuis quand existe-t-il des médicaments anti-transpiration ?

L’oxybutynine est le médicament contre la transpiration le plus étudié. Elle a probablement été donnée pour la première fois à des personnes atteintes d’hyperhidrose à la fin des années 1990. En tout cas, la première publication sur l’intérêt potentiel de l’oxybutynine contre la sueur excessive date de 1998.

Il faut savoir que les médicaments qu’on utilise en cas d’hyperhidrose ne sont pas conçus pour lutter contre l’hyperhidrose mais pour traiter d’autres maladies ! On utilise en fait souvent les effets secondaires de ces traitements (assèchement).

En 2022, cela fait plus de 20 ans qu’on a testé dans des études cliniques l’efficacité de certains médicaments contre la sueur excessive.

Quand utiliser un médicament pour moins transpirer ?

Il n’existe pas en France de recommandations ou guides de bonne pratique sur l’hyperhidrose. Il en existe en revanche dans d’autres pays. On y lit que les médicaments ne doivent jamais être un traitement de première intention. Cela signifie qu’on doit tester d’autres traitements avant. Particulièrement, les antitranspirants et l’ionophorèse (selon la zone du corps concernée), car ils exposent à moins d’effets indésirables. Voire même les injections de toxine botulique.

Les médicaments devraient cependant être essayés avant d’envisager une opération contre l’hyperhidrose, la sympathectomie thoracique ou la sympathectomie lombaire. Car cette dernière expose à un risque d’hyperhidrose compensatrice, et elle n’est pas réversible.

Les médicaments doivent être essayés avant l’opération, mais après les anti-transpirants, l’ionophorèse ou les injections de toxine botulique.

Quels sont les différents types de médicaments anti-transpiration ?

Il existe un certain nombre de médicaments oraux (pris par la bouche) délivrés sur ordonnance qui peuvent être utilisés pour aider à gérer certains types de transpiration excessive, soit seuls, soit (le plus souvent) en association avec d’autres traitements. Ils diminuent la stimulation des glandes sudoripares par le système parasympathique, ce qui diminue la transpiration de l’ensemble du corps.

Il faut souvent un certain temps pour que le niveau optimal soit atteint : le niveau où ils aident, mais ne causent pas d’effets secondaires ingérables.

C’est pour cela qu’il est conseillé de commencer par une faible dose et d’augmenter les doses, au besoin, jusqu’à ce que le bon équilibre soit atteint. Les doses peuvent également être ajustées en fonction des saisons et du temps. Lorsqu’on commence à prendre un médicament pour aider à la transpiration, les effets se font généralement sentir après trois à cinq doses.

Certain de ces médicaments ont été étudiés dans des essais cliniques sur des personnes atteintes d’hyperhidrose. Cependant, ces essais n’étaient quasiment jamais contrôlés avec un autre médicament ou un placebo. C’est-à-dire qu’ils ne comparaient pas l’efficacité de deux molécules entre elles : un groupe qui prenait un médicament, un autre groupe un autre. C’est pour cela qu’ils n’ont pas l’autorisation de mise sur le marché en France ou aux États-Unis pour l’hyperhidrose (même si on peut se les procurer), mais pour d’autres indications. Et que leur utilisation n’est pas « indiquée sur l’étiquette ».

Les médicaments anticholinergiques contre la transpiration

Les médicaments les plus étudiés contre l’hyperhidrose sont les anticholinergiques.

Les deux anticholinergiques les plus souvent prescrits et étudiés en cas d’hyperhidrose sont l’oxybutynine (Ditropan) et le glycopyrrolate (Avert/Robinul). Je leur ai consacré des articles dédiés, je vous conseille de les lire si vous souhaitez des informations plus précises à leur sujet.

Le bromide de methanthéline (connu souvent sous son nom commercial, Vagantin®) est un autre anticholinergiques, moins utilisé et étudié que le glycopyrrolate et l’oxybutynine.

Efficacité des anticholinergiques contre la transpiration

Une publication brésilienne informe sur l’effet de l’oxybutynine à long terme contre la transpiration (Wolosker 2020). Elle conclut que :

  • plus de 70 % des personnes décrivaient une amélioration modérée ou optimale de leur état de gêne vis-à-vis de l’hyperhidrose après traitement ;
  • c’était encore plus le cas des personnes gênées surtout par l’hyperhidrose cranio-faciale (visage, front, crâne) : 81 % d’entre-eux décrivaient une amélioration modérée ou optimale ;
  • 66 % des personnes ont une amélioration d’au moins 2 points / 4 de leur score d’HDSS (score permettant d’évaluer la sévérité subjective de l’hyperhidrose).

Quand on compare l’oxybutynine a un placebo (Schollhammer 2015), on trouve que :

  • 60 % des personnes prenant de l’oxybutynine ont une diminution d’au moins 1point/4 de leur score HDSS ;
  • 27% des personnes prenant un placebo ont aussi une diminution d’au moins 1 point/4.

Concernant le glycopyrrolate (Vyaz 2020, Del boz 2020):

  • il diminue la transpiration de 9 personnes sur 10 qui le prennent ;
  • cette diminution de la transpiration est considérée comme majeure pour environ 7 personnes sur 10.
Glycopyrrolate Avert

Quant au bromide de methanthéline, il a été donné à un dosage journalier de 50 mg dans un essai à 23 personnes atteints d’hyperhidrose palmaire et/ou axillaire. Les 19 autres participants recevaient un placebo.

L’équipe de recherche a constaté que les personnes ayant reçu le bromide de methanthéline transpiraient moins que les personnes prenant du placebo lors des mesures qu’ils ont réalisé 4 semaines après le début du traitement.

Mais la différence de réduction n’était pas si importante que ça : respectivement, pour la transpiration des aisselles et des mains, 25 % /14 % chez les personnes prenant le médicament, contre 17 % / 10 % chez celles prenant le placebo. Mais lorsqu’on demandait aux patients leur satisfaction quant à l’efficacité du traitement, la moitié de chacun des 2 groupes était satisfaite !

Plusieurs personnes ayant pris le médicament se sont plaintes de sécheresse de la bouche, et aucun du groupe placebo. Les chercheurs pensent que la molécule a été moins efficace sur les mains parce qu’elles ne contiennent pas de glandes sébacées contrairement aux aisselles.

Or, la méthanthéline est excrétée par ces glandes sébacée. (Hund 2004)

Effets secondaires, précautions et contre-indications des anticholinergiques

Il convient de noter que des études (dans JAMA Neurology 2016 et JAMA Internal Medicine 2015) ont signalé un lien potentiel entre le développement de la démence et/ou de l’atrophie cérébrale et l’utilisation à long terme d’anticholinergiques à forte dose par les personnes âgées.

Les patients âgés de plus (ou proches) de 65 ans peuvent souhaiter discuter de ces études avant d’entreprendre ou de poursuivre un traitement anticholinergique contre la transpiration excessive.

Parmi les anticholinergiques disponibles, le plus approprié pour les personnes âgées pourrait être le glycopyrrolate car c’est celui qui est le moins susceptible de traverser la barrière hémato-encéphalique. De plus, le glycopyrrolate ne figure pas sur la liste Beers des médicaments potentiellement inappropriés pour les personnes âgées, publiée par l’American Geriatric Society, et c’est le seul anticholinergique qui ne figure pas sur cette liste.

À part peut-être dans le groupe des personnes âgées (et d’autres études sont nécessaires à ce sujet), les anticholinergiques n’affectent pas, en général, le système nerveux central (le cerveau et la moelle épinière). Ils agissent plutôt de manière plus périphérique en bloquant le messager chimique qu’est l’acétylcholine lorsqu’il tente de se rendre aux récepteurs des glandes sudoripares, responsables du déclenchement de la transpiration.

Des récepteurs similaires sont toutefois situés dans de nombreuses régions du corps, de sorte que le traitement anticholinergique peut entraîner toute une série d’effets secondaires tels que sécheresse buccale, constipation, altération du goût, vision trouble, sécheresse oculaire, rétention urinaire et palpitations cardiaques.

Ces effets secondaires peuvent généralement être gérés en ajustant la dose de l’individu. Porter sur soi une bouteille d’eau à siroter, utiliser des rince-bouche ou prendre un autre médicament pour combattre la sécheresse buccale peuvent aussi être des alternatives. Il existe des gouttes pour lutter contre la sécheresse oculaire et la constipation peut souvent être traitée par des modifications du régime alimentaire

Lors de la prise d’anticholinergiques, le corps peut avoir plus de difficultés à se rafraîchir lorsque le mécanisme de transpiration est “désactivé”.

Par conséquent, les athlètes, les personnes qui font du sport, les personnes qui travaillent à l’extérieur et toute personne qui peut potentiellement se blesser en ayant trop chaud doivent faire preuve d’une grande prudence lorsqu’ils envisagent ces traitements.

Les patients ou les parents d’enfants qui prennent ce médicament doivent rester attentifs à la température, à la consommation d’eau, à l’effort et à tout symptôme de surchauffe tel que pâleur de la peau, vertiges, crampes musculaires, faiblesse, maux de tête et nausées.

En outre, les patients souffrant de glaucome (en particulier de glaucome à angle étroit) et ceux qui présentent des troubles de la vidange gastrique ou des antécédents ou des symptômes de rétention urinaire ne doivent pas utiliser de traitement anticholinergique.

Les bétabloquants contre la transpiration

Le propanolol est peut-être le médicament oral que j’ai vu le plus prescrit en France pour l’hyperhidrose après l’oxybutynine. Il s’agit d’un béta-bloquant : il agit en “bloquant” les manifestations physiques de l’anxiété.

Le propranolol est utilisé, même chez les petits bébés (pour une autre raison médicale), depuis les années 1970.

Le propranolol “calme” le corps, ralentit le rythme cardiaque et peut aider à diminuer la transpiration lorsque vous savez que vous serez agité ou nerveux.

Les béta-bloquants agissent sur le système nerveux central et conviennent mieux aux patients qui souffrent d’hyperhidrose épisodique ou liée à un événement (comme une transpiration excessive provoquée par des entretiens d’embauche ou des conférences).

Le propranolol, par exemple, fonctionne plutôt lorsqu’il est pris 30 à 60 minutes avant un événement et non de façon régulière, souvent par dose de 10 ou 20 mg (et parfois moins, selon l’état général du patient)i. Les effets secondaires limitent leur utilisation à long terme. Il peut avoir un effet sédatif (Glaser 2014).

Les autres médicaments parfois suggérés contre la transpiration

Clonidine contre la transpiration

La clonidine semble être particulièrement utile pour aider à gérer la transpiration à des moments précis (transpiration situationnelle, comme mentionné avec le propranolol ci-dessus) – par exemple si vous avez une réunion importante, un mariage ou si vous devez parler en public. Comme le propanolol, donc.

La clonidine fait partie d’une classe de médicaments appelés agents hypotenseurs alpha-agonistes à action centrale. La clonidine est également utilisée pour l’hypertension artérielle, la transpiration liée à la ménopause, la transpiration qui est un effet secondaire d’autres médicaments (comme les anxiolytiques ou les antidépresseurs).

La clonidine semble être particulièrement appropriée pour la transpiration crânienne (tête/visage), bien que les experts ne sachent pas exactement pourquoi.

Elle doit être prise régulièrement si elle est utilisée à cette fin. Dans une étude, la clonidine a été donnée à un dosage de 0,1 mg deux fois par jour à 13 personnes atteintes d’hyperhidrose primaire. Six patients ont vu une amélioration de leur hyperhidrose sans effet secondaire ayant nécessité l’arrêt.

Trois n’ont vu aucun effet, et 7 ont eu des baisses de tensions artérielles. Dans cette petite étude rétrospective, il n’y avait pas de différence significative d’efficacité ou d’effet secondaire entre la clonidine et le glycopyrrolate.

Dr Anna Glaser, une des plus grandes spécialistes internationales de l’hyperhidrose, explique qu’elle le prescrit particulièrement pour les personnes qui souffrent de rougissements (erythrophobie) en plus d’hyperhidrose.

Benzodiazépines (anxiolitiques) contre la transpiration

Les benzodiazépines sont parfois cités comme traitement de l’hyperhidrose et de l’anxiété. Ils peuvent cependant créer une accoutumance, en plus d’effets sédatifs. Le diazépam, à raison de 5 à 20 mg/jour, est à privilégier, mais il n’y a pas de réelle littérature évaluant l’efficacité de ce médicament chez les patients atteints d’hyperhidrose.

Si l’anxiété d’une personne semble être son principal problème, mieux vaut s’en référer à un psychiatre pour une thérapie cognitive ou un traitement de l’anxiété.

Diltiazem, indométhacine, gabapentine, probantheline

Quelques autres substances ont été utilisées de manière encore plus anecdotiques. Cela peut être utile à connaître pour des situations bien particulières ou lorsque toutes les autres thérapies n’ont pas apporté d’amélioration satisfaisante.

Le diltiazem a soulagé la transpiration palmaire de deux membres d’une même famille atteints d’une hyperhidrose émotionelle autosomique dominante.

Une femme souffrant d’une “hyperthermie généralisée tout au long de la vie ” a rapporté une résolution de la transpiration lors d’un traitement à l’indométhacine pour son arthrite. La gabapentine, utilisée avec la probantheline, a amélioré la transpiration chez un enfant souffrant d’hyperthermie après une après une lésion de la moelle épinière.

L’oxybutynine et le glycopyrrolate, deux anticholinergiques, sont les 2 médicaments les plus étudiés contre la transpiration. Lorsque l’hyperhidrose est plus liée au stress, le propanolol ou la clonidine peuvent être privilégiés.

Comment se procurer un médicament contre la transpiration ?

Cela vé dépendre du pays dans lequel vous résidez. Je vais ici me centrer sur la France, car 80 % de mon lectorat vient de France.

Vous pouvez vous procurer tous les médicaments cités dans cet article depuis la France. Ils nécessitent tous une ordonnance d’un médecin (médecin généraliste, dermatologue ou autre spécialiste). Vous pourrez ensuite vous le procurer en pharmacie, comme n’importe quel médicament.

Un seul de ces médicaments n’est pas accessible en pharmacie. Il s’agit du glycopyrrolate.

J’explique dans l’article que j’ai dédié au glycopyrrolate contre la transpiration comment se le procurer depuis la France. L’ordonnance est alors facultative, bien qu’un avis médical soit vivement recommandé, au moins pour vérifier que vous n’ayez pas de contre-indication.

Si vous avez déjà essayé différentes thérapeutiques et qu’elles n’ont pas résolu vos problèmes, vous pouvez peut-être demander au médecin qui vous suit pour votre hyperhidrose ce qu’il pense de ces traitements et voir avec lui lequel pourrait le mieux vous convenir.

L’auto-médication peut-être très dangereuse ; demandez l’avis de votre médecin sur le dosage maximal dans votre cas. De plus, interrogez-vous si le premier traitement que vous conseille votre médecin est celui-ci ; il y a d’autres choses à tester avant !

La plupart de ces médicaments anti-transpiration s’achètent en pharmacie, avec un ordonnance. L’un d’entre-eux est commandable par internet sans ordonnance, bien qu’un avis médical soit recommandé.

Ces médicaments peuvent-ils faire arrêter totalement de transpirer ?

Non, ce n’est pas le but. Il est indispensable que notre corps transpire pour se refroidir. Sans cela, après un certain temps, nos organes n’arriveraient plus à fonctionner.

Les médicaments visent seulement à diminuer la transpiration, ou à la réguler (qu’elle soit plus constante). Ils ne permettent pas de cibler une partie du corps par rapport à une autre : la transpiration sera diminuée partout dans le corps. Mais jamais supprimée totalement (à condition bien sûr de respecter les dosages).

Médicament anti-transpiration du visage : lequel privilégier ?

Certaines personnes sont particulièrement gênées par la transpiration excessive du visage. Deux médicaments semblent plus efficaces pour agir sur cette partie du corps (même si la transpiration reste diminuée sur l’ensemble du corps) :

  • l’oxybutynine ;
  • la clonidine (en prise “ponctuelle”, surtout pour l’hyperhidrose provoquée par des situations stressantes).

Quelles sont les alternatives aux médicaments contre la transpiration ?

Il existe de nombreux autres traitements contre la transpiration. Vous trouverez sur le site de l’Observatoire de l’hyperhidrose de nombreux articles consacrés à ces différents traitements, notamment en fonction de la ou les parties du corps sur lesquelles vous transpirez le plus.

Même si vous prenez des médicaments, il peut être nécessaire de combiner ces médications à des traitements locaux comme la ionophorèse ou les anti-transpirants pour optimiser leur efficacité.

Si vous avez des questions, j’y répondrai avec plaisir en commentaire. Tout partage d’expérience ou d’information est aussi le bienvenu : cela sera sans doute utile à d’autres !

J’en dis plus sur les causes et les solutions contre la transpiration excessive dans mon ebook :

Voir aussi : 7 choses à savoir sur les traitements de l’hyperhidrose

📚 SOURCES

Anticholinergiques

Hund M, Sinkgraven R, Rzany B. Randomisierte, plazebokontrollierte klinische Doppelblindstudie zur Wirksamkeit und Verträglichkeit der oralen Therapie mit Methantheliniumbromid (Vagantin) bei fokaler hyperhidrose. J Dtsch Dermatol Ges. 2004 May;2(5):343-9. German. doi: 10.1046/j.1439-0353.2004.04765.x. PMID: 16281522.

Schollhammer M, Brenaut E, Menard-Andivot N, Pillette-Delarue M, Zagnoli A, Chassain-Le Lay M, Sassolas B, Jouan N, Le Ru Y, Abasq-Thomas C, Greco M, Penven K, Roguedas-Contios AM, Dupré-Goetghebeur D, Gouedard C, Misery L, Le Gal G. Oxybutynin as a treatment for generalized hyperhidrosis: a randomized, placebo-controlled trial. Br J Dermatol. 2015 Nov;173(5):1163-8.

Wolosker, N., Kauffman, P., de Campos, J. R. M., Faustino, C. B., da Silva, M. F. A., Teivelis, M. P., & Puech‐Leão, P. (2020). Long‐term results of the treatment of primary hyperhidrosis with oxybutynin: follow‐up of 1,658 cases. International Journal of Dermatology. 

Vyas K, Singh R, Kumari A, Balai M. Evaluation of Efficacy and Safety of Low Dose Glycopyrrolate in Management of Primary Hyperhidrosis—An Open Label Single Arm Study. Indian Dermatol Online J. 2020;11(6):1012-1013. Published 2020 Nov 8. doi:10.4103/idoj.IDOJ_179_20

Del Boz J, García-Souto F, Rivas-Ruiz F, Polo-Padillo J. Survival study of treatment adherence by patients given oral glycopyrrolate for hyperhidrosis following treatment failure with oral oxybutynin. Dermatol Ther. 2020 Nov;33(6):e14210. doi: 10.1111/dth.14210. Epub 2020 Sep 7. PMID: 32827198.

Bétabloquants

Glaser, D. A. (2014). Oral Medications. Dermatologic Clinics, 32(4), 527–532. doi:10.1016/j.det.2014.06.002

Clonidine

Walling HW. Systemic therapy for primary hyperhidrosis: a retrospective study of 59 patients treated with glycopyrrolate or clonidine. J Am Acad Dermatol. 2012 Mar;66(3):387-92. doi: 10.1016/j.jaad.2011.01.023. Epub 2011 Aug 4. PMID: 21820204.

Informations générales sur les médicaments de l’hyperhidrose

Sweat Help – Medications (Association internationale sur l’hyperhidrose)

Glaser, D. A. (2014). Oral Medications. Dermatologic Clinics, 32(4), 527–532. doi:10.1016/j.det.2014.06.002

Recommandations sur les traitements de l’hyperhidrose

Rzany B, Bechara FG, Feise K, Heckmann M, Rapprich S, Wörle B. Update of the S1 guidelines on the definition and treatment of primary hyperhidrosis. J Dtsch Dermatol Ges. 2018 Jul;16(7):945-952. doi: 10.1111/ddg.13579. PMID: 29989362.

Liu V, Farshchian M, Potts GA. Management of Primary Focal Hyperhidrosis: An Algorithmic Approach. J Drugs Dermatol. 2021 May 1;20(5):523-528. doi: 10.36849/JDD.5774. PMID: 33938689.

Gorelick J, Friedman A. Diagnosis and Management of Primary Hyperhidrosis: Practical Guidance and Current Therapy Update. J Drugs Dermatol. 2020 Jul 1;19(7):704-710. doi: 10.36849/JDD.2020.5162. PMID: 32726555.

fondatrice de l'observatoire de l'hyperhidrose

Publié par Nelly Darbois

J’ai fondé l’Observatoire de l’hyperhidrose en 2012. Mon but est de diffuser des informations plus fiables et précises sur la transpiration excessive que ce qu’on peut lire sur de nombreux sites internet, pour tenter de faciliter la vie des personnes atteintes.

Je suis aussi kiné et rédactrice scientifique pour Fonto Media, j’habite en Savoie 🌞❄️.

Publié par Nelly Darbois

J’aime écrire des articles qui répondent à vos questions. En me basant sur mon expérience de kiné (diplômée en 2012) & rédactrice scientifique (diplômée en 2017), et sur des recherches approfondies dans la littérature scientifique internationale. J’habite en Savoie 🌞❄️, où j’ai crée Fonto Media, un média en ligne de ressources sur la santé et la communication.

23 commentaires sur « Médicament anti-transpiration : lequel choisir ? »

  1. Bonjour,

    je souffre d’hyperhidrose (dos, torse, parties intimes, tempe). J’ai essayé les classiques traitements locaux (odaba, etiaxyl, sweat off), j’ai essayé un traitement à base d’avlocardyl sur les conseils d’un endocryno, j’ai essayé l’homéopathie. Dernier recours donc les médocs comme le ditropan, cependant deux médecins ne veulent pas me le prescrire ne connaissant pas cet effet sur la sudation. J’en vois un autre demain, avez-vous des documents scientifiques que je puisse utiliser pour pouvoir avoir une prescription en espérant que cela me soulage.

    Slts

    1. Bonjour,
      Tu fais bien de demander.
      Je te recommande de télécharger et imprimer ce document assez récent (2011). Des dermatologues l’ont rédigé. Il s’agit d’un résumé de la littérature scientifique actuelle sur l’hyperhidrose, avec les traitements à recommander. Voici donc son lien :
      http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1468-3083.2011.04173.x/pdf
      Ils recommandent les médicaments anti-cholinergiques (du type ditropan).
      Sinon, tu peux aussi leur dire de taper oxubutynin + hyperhidrosis sur Pubmed (principal moteur de recherche des études médicales), et ils verront bien !

      Courage, et c’est plutôt bien que les médecins ne te prescrivent pas ça à l’arrache. Il faut qu’ils prennent le temps d’évaluer le rapport bénéfice/risque.

      1. Merci je vais garder ce document sous la main ce document, peut-être que le généraliste que je verrais demain sera plus ouvert à ce problème.
        En tout cas ravi de voir ce blog qui exprime notre douleur quotidienne et incomprise.

  2. Bonjour je viens de découvrire votre site par hasard car je recherchais une solution grâce au net sur ce satané handicap qu’est l’hypéridrose généralisé ,je vous explique mon cas .Je souffrais de transpiration des mains et pieds ,je décide un jour d’en parler à mon médecin pour lui demander comment supprimer ce probléme,il me conseils d’aller en parler à un dermato ,j’obéis. Aprés avoir expliquer mon cas le dermato me parle de deux opérations à subir ,le nom sympatéctomie thoracique ,je dis d’accords ,la première opération se déroule bien la main gauche est complétement sec ,quelque mois aprés l’opération suivante la main droite pareil complétement sécher .
    Je sors de l’hopital joyeux plus de problémes pour serrer des mains et travailler tranquillement .Mais voila le probléme c’est que la transpiration surgit de tout les endroits du corps de maniére abondante c’est à dire des pieds ,jambes ,bas du dos ,ventre poitrine .Je me suis dit qu’il y a un problémes je retourne voir mon dermato,il m’explique tout naivement que je fais partis des 90 pour cents de gens à qui l’hypéridrose est continu .Il ose me dire qu’avec le temps ça va s’atténuer .Je le revois quelque années aprés ,il me propose des crémes ,des béta blocants mais rien à faire .Ca fait éxactement 15 ans que je souffre de cette maladie ,et je ne vous dit pas le dégoût et la haine qui m’envahi tout les jours .Impossible d’avoir l’esprit tranquille ,j’en ai vraiment plus que marre de cette situation,j’ai l’impression de m’être fait avoir .Depuis ces deux opérations je n’ai jamais trouver comment régler ce problémes vraiment génants je me retrouve systématiquement dans des situatiuons génantes,mes habits sont tremper de sueurJe dois prévoir des affaires de rechanges sans arrêt .Alors je lance un appel de détresse si vous avez une solution ,des médicaments ou gel,ou bien appareils j’aimerais que quelqu’un puisse connaitre par coeur mon probléme et me dire vraiment si il y a une solution .Je vous en remercie d’avance .

    1. Bonjour,
      Bien évidemment j’aimerai avoir une solution miracle à vous proposer. Malheureusement ce n’est pas le cas. Il y a 15 ans on opérait sans doute plus facilement, aujourd’hui les choses sont différentes mais les opérations ne sont toujours pas réversibles.
      Dans votre cas la seule solution que je vois sont les traitements médicamenteux. En avez-vous essayé de différentes sortes et avec une posologie variée ? Je suis étonnée que les béta bloquants n’aient pas eu d’effet, c’est ce qui est de plus en plus recommandé pour les cas d’hyperhidrose généralisée. Allez-voir l’article de ce blog sur les médicaments, imprimez la liste et parlez-en à un médecin généraliste ou spécialiste s’il le faut.
      Tenez-nous au courant.

  3. Cher transpi

    Je voudrais savoir comment expliquer à mon medecin généraliste qu’une préparation médicamenteuse pourrait estomper l’hh alors que lui n’est pas au courant de cette solution ?En plus Il faudrait lui télécharger cette page et trouver le médicament éxactes ce qui voudrait dire essayer toute ces préparations .Vous pensez qu’il acceptera ?Et ces préparations sont elles rembourser par la sécu

    1. Je ferai un article bientôt car ce n’est pas la première fois qu’on me demande comment parler de ça à son médecin, et c’est vrai que c’est délicat. Je te conseille de lui imprimer une partie des recommandations canadiennes officielles qui disent bien que les médicaments sont à prescrire en avant dernière intention. Tu peux lui indiquer aussi l’étude que je cite sur mon article des études du mois d’avril et qui montre l’efficacité des médicaments cités ici.
      Ces médicaments sont pris en charge par la sécu.
      Ce ne sont pas des préparations que je cite mais bien la substance active des médicaments, ton médecin n’aura pas de mal à les retrouver dans son Vidal.
      Mais c’est sur qu’il faut que tu te présentes avec plus qu’un extrait de mon blog, il faut des références scientifiques sures, cf recommandations canadienne + étude de Pubmed du mois d’avril 2012.

      1. Coucou tout le monde ! Salut transpi! 🙂 moi je suis encore ado et je souffre d’hyperhidrose aux aisselles !! ca me pourrit la vie ! je ne suis jamais en t-shirt ou debardeur car il y a des auréoles ! l’année dernière au collège on était dans les bungalows (restructuration du collège c’est pour ca qu’on était dans des bungalows ! ) et il faisait 40 degrès et j’avais ma veste en cuir car je ne voulais pas que les autrse voyent mes auréoles ! a l’aide je crève de chaud !

      2. Je comprends très bien ta situation. J’ai eu un peu la même technique fut un temps avec la veste en cuir ! Pas de solutions miracle malheureusement mais juste des petites astuces et moyens qui figurent déjà ici!

  4. Suite

    Dans ma précipitation j’ai oublier de répondre a votre première réponse ,le dermato m’avait prescrit un béta blocant (mais il y a de cela trois aprés mes opér)le béta bloquant n’avait aucun effet si ce n’est que j’avais soif tout le temps,et que mon rythme cardiaque était trés calme ,je ne me rappel plus du nom de ce médicament ,ensuite un gel mais pareil impossible de me souvenir du nom et aucun effet .
    Peut être que la médecine a fait des découvertes depuis toute ces années .

  5. Bonjour,
    j’ai 30 ans et je souffre d’hyperhidrose palmoplantaire depuis mon enfance, je voudrai savoir si quelqu’un avait comme moi arrêt total de leur hyperhidrose pendant leur grossesse car je viens d’avoir mon deuxième enfant au mois de mai et pdt toute ma grossesse comme par miracle plus d’hyperhidrose. Début juillet rebelotte, hyperhidrose, je n’en peux plus, j’arrive même à mouillet les vêtements de bébé en le portant. J’ai peur de prendre des médicaments qui n’ont l’AMM, si vous avez d’autres solutions, pensez à moi, même la chirurgie me fait très peur, avec des enfants en bas age, je ne peux pas m’ aventurer dans des traitements irrversible. Vous remerciant par avance.

    1. Bonjour,
      Vous trouverez sur ce site toutes les solutions que je connais à ce jour. Dans votre cas, la ionophorèse n’est pas recommandée (consigne de prudence pour les femmes enceintes). il faut en parler à votre médecin pour voire quels médicaments sont compatibles avec votre état de santé. n’hésitez pas à en parler à votre généraliste, gynéco, ou à un spécialiste à l’hôpital (dermatologue!)

  6. salut !

    je suis tombée par hasard sur votre site.
    Comme tout le monde ici je souffre d’hyperidrose.

    j’ai testé les médicaments, pour moi cela n’a pas fonctionné (ditropan)

    Transpi, je te soutiens à 200% !
    j’espère que cette maladie ( car c’est une maladie) sera reconnue et que des médicamets seront mis au point.

  7. S’il vous plaît aidez-moi à trouver une solution un médicament pour mon hyperhidrose vraiment ça me porte la poisse

  8. Je prend du Cymbalta 60mg c un isrna qui provoque à chaque efforts et l’été une transpiration en même pas 2 min d’effort je nage dans mes vêtements.c écoeurant.la douche froide ne sert à rien dois je changer d’antidépresseur. Merci

  9. Bonjour, on m’a prescrit il y’a quelques année du Ditropan pour traiter ma transpiration excessive et compensatrice dûe à une sympathectomie, j’ai eu le malheur de constater que cela a au contraire augmenter ma transpiration dès que je l’ai arrêté… je transpire habituellement au niveau du tronc et tout à coup je me suis mis à transpirer énormément au niveau des fesses ! Encore une fois un énorme handicap, j’ai retrouvé depuis mes “standards” mais ce sale épisode m’a bien découragé quant à d’éventuelles médicaments.

    A savoir qu’un dermatologue m’avait aussi conseillé de prendre du Diamox… me disait que ça marchait super bien.. j’ai jamais osé faire le test et je n’ai jamais trouvé quelconque article parlant de ça…

    1. Bonjour Guillaume,
      Merci pour votre retour. Votre témoignage illustre bien l’importance de peser avant, pendant et après tout traitement la balance bénéfice/risque, à sans cesse ré-évaluer, ce que vous avez fait en ne reprenant plus le Ditropan.
      Je n’ai effectivement jamais rien lu dans la littérature concernant la substance active du médicament que vous citez.
      Bien à vous,

    2. Bonjour,
      Le lien avec la liste des médicaments ne fonctionne pas

      Je voulais également savoir qu’est ce que le bromide de methanthéline car j’ai recherché en France sur le Vidal, aucun médicament n’existe avec cette substance, avez vous un nom de médicament ?

      Je voulais ajouter les médicaments suivants qui ont fonctionné :
      Vesicare
      SEEBRI BREEZHALER
      Teinture mère de sauge (cela a été peu efficace pour moi)

      Avez vous essayé les médicaments suivants ? Ou bien avez vous eu des retour sur leur utilisation ?
      SIALANAR 320 microgrammes (3mg max 3x jour)
      Uméclidinium (nom commercial INCRUSE)
      tiotropium (SPIRIVA)
      Preparation magistrale : Glycopyrrolate 0.2 à 3% solution topique

      1. Bonjour Jean,
        Broume de methanthéline => https://pharmacycode.com/fr/Methantheline_Bromide.html
        Je dis tout ce que je sais sur les médicaments dans cet article. Je ne souhaite pas m’appuyer sur les éventuels retours anecdotiques donnés par une seule personne avec qui j’ai été en intéraction (pour cela, il y a les groupes facebook ou forums comme Reddit), je m’appuie uniquement sur les données de la littérature (avec en plus éventuellement un retour d’expérience anecdotique en plus).
        Concernant le glycopyrrolate en application cutanée, j’en parle plus en détail dans mes articles sur les anti-transpirants locaux, par exemple ici : https://observatoire-hyperhidrose.fr/2021/08/19/anti-transpirants-efficaces-transpiration-excessive/#glycopyrrolate

        Bien à vous,
        Nelly

  10. Dans mon cas c’est vraiment la transpiration du visage qui me gêne donc je vais essayé la clonidine mais au début tu dis que c’est efficace en prise régulière et plus bas dans l’article tu parles d’efficacité en prise ponctuel, du coup comment ça marche ? Je cherche vraiment quelque chose d’efficace à prendre tous les jours pour allé au travail car les métiers que je fais sont souvent physique donc je dégouline vite et l’oxybutynine je le supporte pas plus de trois jours d’affilés par rapport au effets secondaires je cherche vraiment une alternative quotidienne en tout cas merci de ton article 🙂

    1. Bonjour Rudi,
      Merci pour ta confiance.
      Dans ton cas, selon mon expérience, les personnes se tournent souvent vers le glycopyrrolate : similaire à l’oybutynine mais avec moins d’effet secondaire. J’en parle ici : https://observatoire-hyperhidrose.fr/2021/06/15/glycopyrrolate-robinul-medicament-hyperhidrose/

      N’hésite pas à en parler avec un professionnel de santé de confiance.

      Concernant la clonidine, elle est effectivement prise plutôt ponctuellement. Mais parfois donnée en cas de transpiration du visage plus régulièrement. Moins souvent cependant que le glycopyrrolate.

      J’espère que tu trouveras une solution !

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